Le rythme hospitalier à l’épreuve de la santé publique

Les JRG s’inquiètent des mauvaises conditions de travail subit par de nombreux internes de nos hôpitaux. Un enquête de l’Inter syndical des Internes des Hôpitaux révèle que 20% des internes ne prennent pas les 11 heures de repos qui suivent une garde de 24h comme la loi l’impose depuis 10 ans, sur l’obligation des chefs de service. Ce repos de sécurité a été instauré suite à une lutte menée par les internes en médecine et en chirurgie afin de garantir une meilleur prise en charge des patients en évitant des erreurs médicales et aussi pour garantir la sécurité de l’interne par exemple en évitant les accidents de la route. D’autant plus que si une faute médicale est commise lors d’un repos de sécurité, cette faute sera détachable du service et la responsabilité de l’interne sera alors impliquée.
Dans cette enquête, 15% des internes déclarent avoir commis des erreurs médicales de prescription, de diagnostic ou d’acte opératoire en lendemain de garde et plus de 39% affirment qu’ils en ont « probablement réalisées sans l’affirmer avec certitude »
Avec des cadences horaires intenses, plus de 65 heures pas semaine en moyenne, la non prise de repos après une garde de 24 heures, les internes ressentent un vrai malaise, pour certains également proche du « burn-out ». D’autant plus que la formation de nos futurs médecins n’est pas assumée par les chefs de service et autre PU-PH.
Les sanctions à l’encontre du médecin responsable de l’interne ainsi que de l’établissement hospitalier en cas de non-respect du repos de sécurité comme le réclame l’ISNIH pourrait être une piste afin de protéger les patients et les internes.
Les JRG interpellent le Gouvernement notamment Mme la Ministre de la Santé à se pencher sur les difficultés que rencontre les internes et les recommandations des différents syndicats d’internes de médecine et de chirurgie.